Titus Andronicus, Jules César, Antoine et Cléopâtre et Coriolan, de William Shakespeare (621)

Titus Andronicus, Jules César, Antoine et Cléopâtre et Coriolan, de William Shakespeare

Résumé : Du mépris obstiné de Coriolan pour le peuple au désir impossible de pureté politique de Brutus, Shakespeare dépeint l’horizon tragique des hommes de pouvoir en proie à des contradictions béantes. Écartelés entre responsabilité politique et intimité de la passion, les amants éternels Antoine et Cléopâtre se sacrifient dans un bain de sang. Mais l’horreur atteint véritablement son paroxysme dans Titus Andronicus, la plus terrible et la plus sanglante tragédie de la vengeance. En ressuscitant Rome et ses héros vrais d’une vérité éternelle, Shakespeare dissèque et interroge la grandeur et la misère du politique, et tend un miroir à la société de son temps pour donner à lire son présent et le nôtre.

Mon avis : Ce livre regroupe 4 pièces de William Shakespeare, qui sont donc mes cinquième, sixième, septième et huitième pièces lues de cet auteur (voir Livre 3 et Livre 95). Titus Andronicus est une pièce en cinq actes, une véritable tragédie, que dis-je, un bain de sang. 80 pages qui défilent rapidement car l’histoire est prenante : que va-t-il advenir de ce pauvre Titus Andronicus, bafoué, humilié par la terrible Tamora et ses fils ? La lecture de cette cinquième pièce de Shakespeare a été un régal. Jules César est également une pièce en cinq actes, qui va de la veille de la mort de César à celle de Brutus, le tout se réalisant en trois jours à peine. Les états d’âme de Brutus, qui serait presque le gentil de l’histoire, sont un peu ennuyeux, mais la pièce en elle-même était relativement agréable à lire. Antoine et Cléopâtre nous raconte en cinq actes la fin du couple mythique Marc-Antoine et Cléopâtre. A la mort de Jules César, Marc-Antoine, Octave et Lépide ont chacun un tiers de l’Empire romain. Marc-Antoine hérite de l’Egypte. Il tombe sous le charme de la reine Cléopâtre, mais son destin le rappelle à Rome, destin qui sera tragique (comme d’habitude avec Shakespeare) pour les deux amants, comme on le sait (ou pas). La lecture de cette pièce m’a donné grande envie de revoir la série Rome, que je peine à trouver sur les plateformes de séries… Enfin, Coriolan est une pièce en cinq actes une fois encore, racontant le destin étrange de Caius Marcius Coriolan, qui après de multiples conquêtes est élu magistrat à Rome pour quelques heures, avant d’être banni de la cité et de faire alliance avec son ennemi juré. Cette dernière pièce était vraiment la moins bien des quatre, à la limite de l’ennui, alors que j’ai dévoré les trois premières. Voici donc achevée la lecture de ces nouveaux classiques que j’ai découverts avec grand plaisir et que je vous recommande, mise à part la dernière pièce. (18/07/22)