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Mon évasion de toujours

La Saga des Pitelet, de Jean Anglade (608)

29 Février 2024 Publié dans #Anglade, #littérature, #roman, #XXe siècle

La Saga des Pitelet, de Jean Anglade

 

Résumé : Les « Ventres jaunes » sont la fierté de l’artisanat auvergnat. Ils ont donné à la coutellerie de Thiers sa noblesse et sa renommée internationale. « mariés à leur planche, beaucoup plus qu’à leur femme », les émouleurs aiment profondément leur métier et s’épuisent seize heures durant, couchés sur le ventre. Maurice Pitelet, dit « Tchoucossa », s’enorgueillit d’appartenir à « l’aristocratie » de la profession coutelière et souhaite pouvoir transmettre le flambeau à l’un de ses fils. De 1883 à 1980 s’égrènent les années laborieuses d’une famille attachante avec ses coups d’éclat, ses drames, ses destinées imprévisibles et pittoresques avec en filigrane près d’un siècle d’histoire.

 

Mon avis : Cette saga est composée de trois livres, édités en un seul volume, et nous fait suivre la vie d’une famille de couteleurs auvergnats de 1883 à 1980. Le premier tome s’intitule Les Ventres jaunes et va de 1883 à 1911. Les ventres jaunes sont le nom donné aux émouleurs, ces hommes qui travaillent sur leur meule à plat ventre pour aiguiser le tranchant des lames. La poussière émanant de la meule les couvre de jaune, d’où leur nom. Le travail de ces hommes dépend du bon vouloir de la rivière qui actionne leur meule. Celle-ci est régulièrement à sec en période estivale. Ce sont des hommes qui travaillent dès leur plus jeune âge, 16h par jour, six à sept jours par semaine , sujets à des maladies des yeux et des bronches à cause de la poussière. Les 270 pages de ce premier tome défilent à toute vitesse : c’est bien écrit et très prenant. On suit la vie de la famille Pitelet, couteleurs de père en fils, mise à part une exception avec l’un des fils qui est devenu instituteur. Une lecture très sympathique qui donne envie de poursuivre avec le second tome. Le second tome, La bonne rosée, nous conduit de 1912 à 1936 avec une nouvelle génération de Pitelet, les petits-enfants et arrière-petits-enfants de Maurice et Hortense. Les 260 pages de ce tome défilent aussi vite et bien que celles du premier. On traverse la Première Guerre mondiale et la crise économique de 1929, la montée du fascisme en Europe mais de loin, en arrière-plan. Vivement la suite, que je débute de suite ! Les permissions de mai nous conduisent de 1937 à 1980. C’est le tome le plus long, 310 pages, mais qui passent aussi facilement que les précédentes. Nos personnages traversent la Seconde Guerre mondiale, puis la sortie de guerre, les Trente Glorieuses et tout ce que cela implique au niveau industriel. J’aurai donc lu cette saga en un peu moins d’un mois, prise du début à la fin par ces personnages tous plus attachants les uns que les autres. Un livre aux 830 pages qui peut faire peur au premier abord, mais que je vous recommande chaudement ! (14/04/22)

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