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Mon évasion de toujours

Sonderkommando : dans l’enfer des chambres à gaz, de Shlomo Venezia (463)

29 Mai 2021 Publié dans #Venezia, #shoah, #témoignage, #seconde guerre mondiale, #camps nazis

Sonderkommando : dans l’enfer des chambres à gaz, de Shlomo Venezia

 

Résumé : « Je lis de très nombreux récits d’anciens déportés qui me replongent chaque fois dans la vie du camp. Mais celui de Shlomo Venezia est particulièrement bouleversant puisqu’il est le seul témoignage complet que nous ayons d’un survivant des Sonderkommandos… La force de ce témoignage tient à l’honnêteté irréprochable de son auteur qui ne raconte que ce que lui-même a vu, sans rien omettre… » Simone Veil.

Issu de la communauté juive italienne de Salonique, Shlomo Venezia fut déporté à l’âge de vingt-et-un ans à Auschwitz-Birkenau et incorporé dans les Sonderkommandos, ces « équipes spéciales » chargées par les SS de vider les chambres à gaz et de brûler les corps des victimes, avant d’être éliminées à leur tour au bout de quelques mois. Plus d’un demi-siècle après, le témoignage d’un des rares rescapés.

 

Mon avis : J’ai littéralement dévoré ce livre de 250 pages, en à peine deux jours. Le témoignage de cet homme qui a connu l’enfer se fait sous la forme d’un entretien avec Béatrice Prasquier (sur laquelle je n’ai malheureusement pu trouver d’informations), aidée par un historien italien, Marcello Pezzetti. Shlomo Venezia raconte son enfance en Grèce, l’invasion italienne puis allemande du pays, la déportation, les camps, la libération et comment il a tenté de poursuivre sa « vie » après l’enfer des chambres à gaz. Il ne nous épargne rien des horreurs qu’il a vécues et de ce qu’il a dû faire pour s’en sortir, même ce qui peut ne pas sembler honorable. Mais qu’aurions-nous fait à sa place ? Même s’il est impossible de répondre à cette question, j’ai du mal à imaginer pouvoir trouver autant de courage en moi pour faire face à ce qu’il a pu vivre, voir, faire… Les quelques illustrations du livre apportent une autre touche d’horreur et certaines phrases, certaines pages prennent vraiment aux tripes. Un livre absolument bouleversant mais qui ne tombe jamais dans le mélodrame : alors qu’il serait en droit de le faire, Shlomo Venezia paraît refuser de se faire plaindre. Il raconte ce qu’il a vécu et ressenti, il veut témoigner pour que jamais on en revienne à cela, et il semble que cela soit son seul but. Bref, je recommande chaudement ce livre. (23/02/16)

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