Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel (76)

Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel

Résumé : « Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.

Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont rien voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses. Ça suffira. Nous on ne sait pas faire cela. On s’embrouillerait, mais toi, tu diras, et alors ils te croiront. »

Mon avis : Philippe Claudel est l’un de mes auteurs favoris (voir Livre 1 et Livre 20). Cependant, j’ai eu un peu de mal à entrer dedans : il m’a en effet fallu attendre plusieurs dizaines de pages pour vraiment m’intéresser à ce que je lisais, mais une fois intéressée, je l’ai fini d’une traite. Brodeck, le héros du livre, est un ancien déporté, qui rentre dans son village où un drame s’est produit, drame qu’il est tenu de raconter. Je ne peux pas en dire vraiment plus, si ce n’est de ne pas vous laissez décourager par les premières pages, ce livre en vaut la peine ! (27/03/09)